Le costume traditionnel ouzbek

Ah! L’Ouzbékistan! On ne peut évoquer cette république d’Asie Centrale sans penser à la fameuse “route de la soie”. Véritable croisement, où se tissaient les échanges commerciaux entre l’Occident et l’Orient, l’Ouzbékistan est notre destination aujourd’hui.   Filons là, où les paysages, tout comme les costumes traditionnels, fascinent.

L’Ouzbékistan : le pays de la broderie

Pays d’origine du savantissime Al Bukhari, rahimahouLah, l’Ouzbékistan a toujours vécu sous l’égide de grands empires. Arabes, Mongols, Perses, Grecs, et dernièrement les Russes, l’Ouzékistan est une mosaïque de culture...  Sa place stratégique parmi les pays maîtrisant les rouages des tissus, a fait de l’Ouzbékistan un spécialiste en matière de broderie. En témoignent ses costumes traditionnels, où couleurs et motifs vivent en parfaite harmonie.

Le costume traditionnel Ouzbek : des couleurs et des peuples

L'Ouzbékistan est un pays où cohabite une myriade de peuples. Des coréens, des kazakhs, entre autres, avec une majorité de turcs. Une diversité qui se verra aussi bien sur les visages que sur les vêtements. A Tachkent, la capitale, et Boukhara, les dessins qui ornent les vêtements seront teintés de vert, de violette et de framboise. Ceux de Samarcande se distinguent par des larges motifs aux couleurs variées. Des camaïeux de couleurs sublimes et différents selon les régions.

Le khalat : le manteau Ouzbek

Source : https://www.etsy.com/fr

Peu importe la ville ou la tribu, le costume traditionnel Ouzbek se compose d’un manteau (khalat ou tchapan), d’une calotte ou d’un turban, et d’une ceinture. Seuls les motifs diffèrent. Le manteau d’Ouzbekistan est un manteau traditionnel matelassé, en velours. Autrefois, seuls les hommes avaient le privilège de coudre les tchapans, dont les broderies étaient de fil d'or. Aujourd’hui, l’or a laissé place à un fil de coton de couleur dorée; mais le manteau est toujours prisé. Il se porte avec une ceinture de couleurs vives, serrée à la taille.  Cette ceinture est connue sous le nom de "turma". Les tissus des manteaux sont teints selon une technique appelée “ikat”, qui vient de l’indonésien et signifie “nouer”, “attacher”. Une méthode qui consiste à faire des noeuds là où on ne veut pas que le tissu soit teint. Après teinture, les fils noués par écheveaux, restent blancs. Ce qui permet de faire des contrastes, des dessins.

La calotte ouzbek

Aussi divers que sont les peuples, les calottes varient d’une région à une autre. Takiya, toki, dopy, ou toubeteïka, chaque peuple l’appelle différemment. Un chapeau qu'arborent fièrement les Ouzbeks. Autrefois, on pouvait lire l'origine ethnique, la région, la tribu, voir même le village de celui qui portait la calotte. Elles étaient très colorées, de véritables fresques sur tissus que l'on peut voir encore aujourd'hui à Samarcande.

Source : https://www.yumba-voyages.com/

Dans les autres villes, la calotte de Tachkent et de Fergana est la plus répandue.  Un dopy noir en satinette ou en velours,  orné de broderies aux motifs blancs. Des dessins de fleurs, des silhouettes d'animaux, ou des fruits, rappellent tantôt une rose, tantôt un oiseau, tantôt une amande. Chacun est libre d'imaginer ce qu'il voit.

Source: https://www.lesvoyagesdemartine.fr/tag/ouzbekistan/


L’indépendance de l’Ouzbékistan a rendu au pays toute sa richesse artisanale. Des savoir-faire ancestraux ont refait surface. Espérons que la nouvelle génération perpétue ces costumes traditionnels empreints aussi bien de couleurs que d’histoire.

* Source image à la une : https://local-moda.blogspot.com/2014/06/traditional-costume-of-republics-of.html



 

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