Le costume traditionnel malien

Custom Qamis vous emmène aujourd'hui en Afrique de l'Ouest pour vous faire découvrir le costume traditionnel malien. Connus pour leur amour invétéré pour la mode, les maliens sont un peuple riche en couleurs, en cultures, qui compte pas moins de 20 ethnies. Laissez-vous donc séduire par les vêtements masculins du Mali.

Le boubou malien

Signe extérieur de richesse, le boubou  est la pièce maitresse du costume traditionnel malien.  Appelé également kaftan, ce vêtement est taillé soit dans du basin, soit dans du bogolan. Il se compose d'un ensemble formé d'un pantalon et d'une tunique. Une longue robe large se porte au-dessus de l'ensemble. Le boubou malien de haute qualité sera confectionné dans du basin, un tissu qui se caractérise par sa brillance. Il existe deux qualités de basin, un riche et un normal. Le premier est plus onéreux que le second. Le boubou riche est réservé pour les grandes occasions, et le boubou normal se porte quotidiennement.  Il faut compter entre 9 à 12 mètres pour confectionner un boubou.

Qu'est-ce que le bogolan ?

Le bogolan est un tissu en coton, plus ou moins épais, filé à la main et lourd à porter. Le terme bogolan vient du bambara,  la langue la plus employée du Mali : "bogo" signifie terre et "lan" veut dire "vient de , issu de ".  Le bogolan désigne à la fois le tissu et la technique de teinture.

Source : https://maliactu.net/culture-le-bogolan-une-fierte-pour-le-mali/

Le bogolan : une tribu, une histoire

Cet art traditionnel qui date depuis plusieurs centaines d'années, est né au Mali, et s'étendra ensuite dans toute l'Afrique de l'Ouest, surtout en Guinée et au Burkina Faso. Ce sont les Dogons, une ethnie malienne, qui sont à l'origine de ce tissu. Les motifs sont l'empreinte d'artistes, de peuples, d'hommes et de femmes, dont on devine l'origine juste à la vue du bogolan.

Le bogolan : boue et décoction

Le bogolan est une technique de teinture textile  qui se déroule en plusieurs étapes. La première consiste à tremper le tissu dans une décoction de feuilles  (le ngalama) riches en tanins, et d'écorces d'arbres (le mpécou). Cette phase préliminaire va permettre d'obtenir des tons ocres et marron. Ensuite, l'artiste va dessiner des motifs sur le tissu au moyen d'un roseau appelé "calame", ou d'un pinceau, avec la terre de marigot (une sorte de boue fermentée appelée bogo).  Le tanin au contact de l'oxyde de fer présent dans la boue, va donner des tons noirs. Il faudra donc multiplier les trempages et les séchages pour voir assombrir les nuances. Pour obtenir des tons blancs sur le bogolan, on frottera les parties à l'aide de savon : une combinaison de chlore, de savon de karité qui est un puissant décolorant,  ainsi que de lessive en poudre.

Du coupon au rouleau

Autrefois, on trouvait le bogolan en petits coupons de 5 à 10 cm, que l'on assemblait à la main pour faire de grands pagnes. Désormais, le bogolan est sous forme de grands rouleaux. Les tailleurs coupent alors des pagnes de plusieurs mètres pour faciliter le partage et la confection de boubous. On le retrouve d'ailleurs de plus en plus sous forme industrielle, plus simple et plus rentable, et surtout à l'odeur de boue moins prononcée.

 Boubou en bogolan. https://www.artisanat-africain.com/tissus_africains/vetements_africains/boubou.htm

 

Le bogolan : un succès mondial

Dans les années 70, la commercialisation était d'abord locale, puis  sa production s'accélère dans les années 80. Aujourd'hui, le  bogolan est produit au Mali pour  la population malienne,  et est exporté aux quatre coins du monde.   Si le bogolan rêvet une dimension religieuse, il se généralise par la suite, et les dessins qui le ornent sont plus simples, plus chaleureux, plus généraux. Le bogolan investit la haute-couture et les maisons, avec la décoration intérieure. Coussins, rideaux, toiles, tout est prétexte pour inviter le bogolan chez soi !

Bamako, capitale mondiale du boubou

S'ils viennent de Chine et d'Europe centrale, les tissus en coton damassé, autrement dit le basin, sont teints à Bamako, capitale du Mali.  Les étoffes teintées de mille et une couleurs ornent les rues de la ville avec merveille.  Ce tissu haut de gamme est le symbole d'aisance et d'élégance, si bien que riches comme pauvres rivalisent pour obtenir le plus beau.  Plaque tournante du basin, Bamako exporte à travers toute l'Afrique les tissus chargés de couleurs, afin de faire profiter le continent de son véritable savoir-faire.
Couleurs vives et chatoyantes, motifs orignaux,  les vêtements traditionnels maliens sont repérables de loin et transpirent la joie de vivre. Encore un peuple qui porte  la chaleur humaine sur  son dos.

Catégories Habits Orientaux
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