Le costume traditionnel yéménite

Et si on visitait le Yémen aujourd’hui? Pays arabe au patrimoine culturel aussi riche que remarquable, le Yémen fascine par sa diversité. Le costume traditionnel yéménite varie du Nord au Sud. Laissez-nous vous montrer ça de suite.

Le vêtement traditionnel yéménite

La pluralité des régions et des conditions climatiques du pays vont dicter le costume traditionnel yéménite. Voici un aperçu du Nord au Sud du Yémen.

Source : https://jacquelinehenry.zeblog.com/

La dishdasha

La dishdasha, thawb ou encore qamis, fait partie du costume traditionnel yéménite. C’est une longue robe blanche aux longues manches, qui arrive aux mollets. Elle est très populaire au Yémen, et plus particulièrement à Sanaa et sur les Hauts Plateaux. Elle se porte avec une veste de costume ou une chemise. Même si la couleur blanche est la plus répandue, on trouve des dishdashas dans d’autres tons, simples, ou ornées de broderies. Ce qamis existe en coton, et en laine pour mieux affronter l’hiver.

Le izar : le pagne Yéménite

Izar (pagne)

A Aden, dans le Hadramout, à Taez et sur le Tihama, c’est le izar qui est adopté. C’est un long pagne de forme rectangulaire, d’un mètre de largeur, dont les deux petits côtés ont été assemblés par une couture de sorte à former un étui de forme cylindrique. Le izar couvre les jambes et se serre à la taille. Il est appelé également fouta, wizaar, ma’awi ou sarong. A l’origine, ce sont les tribus bédouines qui le portaient. De couleur blanche, on le trouve désormais aux motifs et couleurs variés. Le izar se porte en toutes circonstances.

Le turban

Il est la coiffe de tous les Yéménites. Le turban a toujours autant de succès même s’il semble être peu à peu remplacé par le fameux keffieh palestinien. Long foulard blanc ou coloré, le turban est porté au Yémen, par toutes les générations confondues. Il se met soit sur la tête ou simplement posé sur les épaules.  Il peut-être être de couleur unie ou avec des motifs.

La djanbia : symbole du Yémen

C’est sans aucun doute Le symbole du Yémen. Nombreux sont les Yéménites à porter ce large poignard incurvé à leur taille; et ils en sont fiers. Une tradition ancestrale qui remonte à la période antéislamique.

La djambia : une véritable carte d'identité

Rang social, origine tribale, métier, les ornements de la djambia révèlent tout de celui qui la porte. Elle est gardée dans un étui vert par les citadins, et les montagnards la gardent dans un étui marron La plupart des Yéménites vivent sous le seuil de pauvreté et se contentent donc d’une djambia avec une poignée en bois pour son prix accessible. D’autres, conscients qu’elle est le reflet de leur statut social, ne lésinent pas sur les moyens pour s’offrir une belle djanbia. Quitte à y laisser leurs bourses. Toutes les djanbias ne se valent pas. Certaines sont plus travaillées que d’autres et valent une fortune.

Vers une disparition de la djambia?

Ce qui fait la valeur de la djambia c’est avant tout son manche. Les poignards les plus onéreux sont en cornes de rhinocéros. Or aujourd’hui, le plastique venu tout droit de Chine a remplacé la corne. Le rhinocéros est une espèce en voie de disparition, il fallait remplacer sa corne par autre chose. Cependant, cette substitution par le plastique a dévalorisé le prix des couteaux.

 

Il se murmure que l'intérêt grandissant de la jeunesse yéménite pour la mode occidentale serait également à l'origine de la disparition de la djanbia. Chose est sûre, les yéménites demeurent toujours aussi fiers de leur culture.

Catégories Habits Orientaux

Articles en rapport

Loading...